7 mars 2022 9h0011 mars 2022 18h00 Résidence d'écriture
11 mars 2022
17h00à18h00 Sortie de résidence
© Guillaume Mika

Laboratoire fictionnel mêlant génétique, tardigrades, orientation scolaire et contorsionnisme

Résidence d’écriture de création 7 > 11 mars

Sortie de résidence VEN 11 MARS à 17H / Espace Mendès France – Entrée gratuite

En complicité avec l’École de l’ADN de Poitiers

Comédie sociale de science-fiction
Une femme perd les eaux alors elle n’est qu’à un mois de grossesse. Surprise, elle donne naissance à un énorme tardigrade, animal invertébré – d’habitude microscopique – connu pour ses capacités de survie dans des environnements extrêmes. Et puisque ce tardigrade existe, il faut bien évidemment le scolariser.
Aujourd’hui, c’est son premier rendez-vous au Centre d’Information et d’Orientation avec la psychologue de l’Éducation Nationale, afin de l’aider à déterminer ce qu’il a envie de devenir dans la vie. Mais ce CIO pourrait bien ne pas être exactement ce qu’on croit…
Prénom Nom est un laboratoire théâtral mélangeant comédie scientifique, fiction sociale et contorsionnisme.

Prénom Nom est une mise en parallèle joueuse entre la théorie de l’Evolution des Espèces et l’Evolution Scolaire. On assiste à un rendez-vous d’orientation crucial d’un tardigrade géant (un animal d’habitude microscopique, aux capacités de résistance ahurissantes) avec une conseillère-psychologue de l’Education Nationale. Sauf que ce CIO (Centre d’Information et d’Orientation) pourrait ne pas être exactement ce qu’on croit…

En compagnie de Valéry Faidherbe, nous allons travailler à l’écriture du spectacle et à la conception de vidéos issus de cultures microscopiques. En compagnie de Laurence Hechard de l’Ecole de l’ADN, en partenariat avec des étudiants en biologie, nous allons chercher puis élever des tardigrades, et pourquoi pas en faire des acteurs de premier plan de notre création… Des tardigrades Poitevins ! Et l’idée est de continuer à développer cet élevage durant le reste de l’année.

Teaser:

 

EQUIPE

Ecriture, mise en scène et musique : Guillaume Mika
Avec : Adalberto Fernandez Torres, Heidi-Eva Clavier, Guillaume Mika
Scénographie et illustrations : Mathilde Cordier
Lumières : Fanny Perreau
Collaboration artistique : Samuel Roger
Masque : Zoé Bouchicot
Costumes : Aliénor Figueiredo
Vidéo : Valery Faidherbe
Consultant biologie : Arthur Tremerel
Administration : Shanga Morali- Mozaïc

INTENTIONS

A l’origine, récapituler le monde :
En 1868, dans un monde où l’on croit au jardin d’Eden et à un Dieu démiurge oeuvrant 6 jours sur 7, Ernst Von Haeckel, jeune scientifique surdoué et hyperactif, punk avant l’heure, inspirateur de l’Art Nouveau, inventeur de l’Ecologie en tant que domaine de recherche, pionnier du Monisme en philosophie et magnifique con9nuateur de Darwin, propose avec ambition une nouvelle théorie à l’Evolution, la « loi biogénétique fondamentale », autrement nommée « la récapitulation embryonnaire ».

Il postule qu’un embryon d’une espèce récapitule pendant son développement tous les caractères des autres espèces avant lui, et ce jusqu’à sa naissance. Nous passons donc concrètement par tous les stades de l’Evolution avant de naître Humain ! La théorie fait fureur, ses disciples sont nombreux, même Freud l’adapte en psychanalyse pour développer son travail sur l’inconscient.
Mais.
Ses comparatifs dessinés d’embryons se révèlent être une arnaque, remplis d’approximations, de petits « arrangements » (un subtile queue en plus par ici, une membrane par là…). Haeckel est ridiculisé. La théorie, après quelques sursauts polémiques au 20e siècle, tombe finalement dans l’oubli.

Cela fait plusieurs années que je suis fasciné par ce fait divers scientifique, autant par la puissance poétique qui découle de l’idée de Récapitulation que pour sa violente et grotesque mise à l’écart.
Puis une pensée. Un détonateur…
…Et s’il avait raison ?

DES TROUS DANS LA TETE

Directement à la suite d’une formation à l’ERAC et d’un an à la Comédie-Française en tant qu’académicien, Guillaume Mika fonde Des Trous dans la Tête à Hyères en 2013. Parallèlement à son parcours de comédien, de vidéaste et de musicien, Des Trous dans la Tête devient la structure qui va porter son travail de créateur, en réunissant une équipe de fidèles compagnons artistiques.
Des Trous dans la Tête a pour désir fondamental d’explorer là où elle s’y attend le moins. C’est donc naturellement que l’exploration du fonctionnement de la conscience devient un thème privilégié. Dans un premier temps Des Trous dans la Tête se veut la défenseuse de grands textes oubliés, perdus, puissants, injustement inconnus, avec le travail du Verbe comme vecteur principal des mutations de l’imaginaire.
Sa première création, la Confession de Stavroguine (2012-2013), est un extrait central des Démons de Dostoïevski, censuré pendant plus de 50 ans et hantant le manuscrit original dont il est absent. Crée dans la salle Mounet-Sully de la Comédie-Française, le spectacle a vocation d’exister dans des endroits atypiques (églises, monastères…) résonnant avec le texte.
Il développe ensuite la Ballade du Minotaure (2014-2018), nouvelle de Dürrenma. Sur la vie du Minotaure, de son propre point de vue d’hybride. C’est un récit hypnotique dans lequel les identités sont floutées, la comédienne-danseuse partageant le plateau avec masque de taureau et une marionnette-cadavre. Bienvenue dans le labyrinthe…
L’envie de développer un rapport Arts-Sciences se fait plus prégnant. EN 2018 a lieu la création d’une petite forme, tout terrain, une lecture musicale de la Métaphysique Articulaire de Krzyzanowski, nouvelle satirique détournant avec jubilation la théorie de Lamarck sur les liens entre volonté et mutation des caractères.
A partir de 2017, c’est la première écriture originale pour Guillaume Mika avec la Flèche, une biographie fantaisiste de Frederick Winslow Taylor, lauréate de la bourse Beaumarchais-SACD en aide à l’écriture à la mise en scène, sorte de traduction de la création du management scientifique en entreprise dans un environnement contemporain, mélangeant la naissance du cinéma et la création de la robotique. La Flèche est créée au Joliette à Marseille en 2019.
En 2021 DTDLT crée Exploration 51 avec le théâtre de Vanves, une conférence décalée sur le darwinisme mêlant cirque, musique live et imagerie microscopique puis Amiral Sirius, une forme musique/dessin en dialogue improvisé.

Posted by Lieu multiple