31 mai 2017 | ||
20h30 | à | 21h30 |
Machines à musique
DANS LE CADRE DES 25 ANS DU PLANÉTARIUM
Programmation complète et informations, ici.
Planétarium // PT : 6,5 € / 3,5 €
De son jeu de basse obstiné dans le mythique « Rock’n’Roll Station » avec Jac Berrocal et Vince Taylor au Bel Canto Orchestra de Pascal Comelade dont il fera partie dès les débuts, les collaborations de Pierre Bastien avec tout un cercle d’artistes singuliers ont été nombreuses au fil des années, l’amenant notamment à travailler avec Pierrick Sorin, Aphex Twin (qui publiera trois de ses albums sur son label Rephlex), Robert Wyatt et Issey Mikaye.
Le dispositif musical de Pierre Bastien, articulé autour d’instruments traditionnels, de moteurs, d’objets et de papier, est à la croisée de le musique savante et populaire. Savante car le territoire de Pierre Bastien est d’abord un territoire littéraire, nourri de surréalisme et de toute une littérature qui, d’André Breton à Raymond Roussel, des poèmes dessinés de Francis Picabia aux pays imaginaires d’Henri Michaux, opère à sa façon un renversement du réel. Mais populaire, également, car les airs instrumentaux qui s’y déroulent, les espaces poétiques ainsi ouverts, touchent à la part d’enfance, à l’émerveillement, des musiques traditionnelles africaines au jazz primitif de Joe King Oliver, en passant par les gestes musicaux d’artistes comme Moondog, singuliers et outsiders.
Organisés autour de machineries, miniatures et fragiles, mais aussi d’ombres, d’images et de superpositions, les concerts et installations de Pierre Bastien ouvrent un espace de visualisation, qui existe autant sur scène que sous nos paupières : flûtes d’outre-tombe, mains sans têtes, femmes musiciennes, boucles et bulles d’eau jouées à la trompette forment alors une matrice d’où s’éveille une singulière magie, celle des minuscules instants qui transforment certains concerts en grands moments.
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