Ceci étant dit, si l’on considère que le processus de création artistique ne peut avoir lieu sans technologie, et que celle-ci ne peut se développer sans connaissances scientifiques, et, enfin que ces dernières, quelles qu’elles soient ne peuvent non plus se passer de technologies (ne seraient-ce que celles de la communication), alors on a un schéma cohérent et sans ambiguïté pour considérer le rapport entre Art, Science et Technologie.
En fait, les grandes mutations technologiques en cours depuis la seconde moitié du XXème siècle, et en particulier celles du numérique, ont bouleversé les conditions du processus de création artistique. Elles ont introduit de puissants outils matériels et conceptuels pour l’analyse, l’expérience, la création, et déterminé de façon nouvelle non seulement la nature, les contenus, les formes et les conditions de réception des œuvres, mais également celles du processus de leur création et de leur partage, tant au niveau individuel que collectif.
Avec les nouvelles technologies, la notion d’outil de création prend alors un sens très fort, auquel il convient de s’attacher en soi, en tant qu’objet à créer lui-même. Mais de plus, un phénomène sans précédent se produit, auquel il convient de donner toute sa dimension et toute son attention : l’outil de création informatique, tout en offrant des terrains vierges pour l’exercice du processus de création – et, de ce fait la possibilité d’observations primordiales – est dans le même temps par essence un outil d’objectivation, rendant possible l’analyse et la compréhension du processus de création lui-même. Cette réflexivité essentielle lui confère par ailleurs des potentialités nouvelles en tant qu’outil pour l’éducation et le développement de la créativité.
Il convient alors de se donner les moyens d’être acteurs au plus haut niveau de rigueur et d’exigence dans ce processus de transformation, en particulier avec des éléments permettant de se soustraire au consumérisme et aux lois très puissantes du marché dans ce domaine. L’un des objectifs de la formation AST, dans ce parcours, est de donner aux étudiants une approche solide concernant les concepts et les techniques en jeu dans ces domaines, leur permettant non seulement de les pratiquer de manière intelligente et éclairée, mais de mener des réflexions et des recherches qui leur permettront de les faire évoluer fondamentalement.
Objectifs
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Formation en collaboration avec
Laboratoires partenaires
- Cluster C-Nano, Grenoble (France)
- CIME – Centre Interuniversitaire de MicroElectronique de Grenoble (France)
- CCRMA (Center for Computer Research in Music and Acoustic) de L’université de Stanford (USA)
- ESRF (European Synchrotron Radiation Facility), Grenoble (France)
- Fab Lab Barcelona de l’Institute d’Arquitectura Avançada de Catalunya (Espagne)
- Institut Néel – CNRS, Grenoble (France)
- Laboratoire Didactique des sciences de l’ENS-Cachan (France)
- Laboratoire XLIM de Limoges-Poitiers (France)
- Laboratoire PRISME de l’Université de Bourges (France)
- Laboratoire LAM, Institut Jean Le Rond d’Alembert, Paris (France)
- Laboratoire IDMIL, Université McGill (Canada)
- Laboratoire GIPSA, Grenoble (France)
- Laboratoire COSTECH, UTC (France)
- Laboratoire ICA – Ingénierie de la Création Artistique (France)
- Université de Aalborg (Danemark), Département des arts multimédia
- Université Ionienne de Corfou (Grèce), Départements Musique et audiovisuel
- Université McGill (Canada)
- Université de Stanford (USA)
- Université Lumière-Lyon 2 (France)
- Université Jean Monnet – St. Étienne (France)
- Université de Louisiane (USA)
- Centre Miso Music (Portugal)
- CCSTI – Centre de Culture Scientifique et Technique de Grenoble (France)
- Cité des Sciences de la Villette, Paris (France)
- FRAC le Magasin – Centre National d’Art Contemporain de Grenoble (France)
- IAAC – Institut d’Architecture et de Design de Barcelone (Espagne)
- Musée des instruments de musique de Bruxelles (Belgique)
- iMal (Belgique)
- Musée Dauphinois (France)
- Pôle Grenoble Cognition, Grenoble (France)
- Pôle de compétitivité IMAGINOVE de la Région Rhône-Alpes (France)
- Pôle de compétitivité ELOPSYS de la Région Limousin (France)
- Ecole Supérieure d’Art de Grenoble-Valence (France)
- Ecole Européeenne Supérieure de l’Image d’Angoulême-Poitiers (France)
- Ecole d’ingénieurs Phelma-Grenoble INP (France)
- Ecole d’Art et de Design de Cardiff (Grande Bretagne)
- Les Ateliers de la Création Centre Pompidou (France)
- Lycée professionnel des métiers de l’hôtellerie et du tourisme de Grenoble Le Clos d’Or (France)
- Département Musique du ZKM (Zentrum fur Kunst und Mediaten) de Karlsruhe (Allemagne)
- Conservatoire National Supérieur de Musique et de danse de Lyon (France)
- Conservatoire national à rayonnement régional de Nice (France)
- Conservatoire de Cuneo (Italie)
- Conservatoire à Rayonnement Régional de Grenoble (France)
- Compagnie de danse Res Publica
- Monaco Danse Forum (France)
- Association Française d’Informatique Musicale, AFIM, (France)
- Association Française d’Informatique Graphique, AFIG (France)
- Fondation Cognition (France)
Débouchés professionnels
Par son caractère pluridisciplinaire et par son ancrage fort sur les disciplines d’ingénierie telles que le traitement du signal, l’informatique, les systèmes de simulation temps-réel, etc. la formation permet aux étudiants ne poursuivant pas en thèse, de trouver des débouchés professionnels dans les secteurs du développement informatique, en particulier dans les multimédias, les interfaces avancées, l’ergonomie et les arts numériques. Pour les étudiants qui envisagent plutôt une poursuite professionnelle à la suite du master une attention particulière est accordée au choix de leur stage du second semestre du M2.
- Thèse : Recherche (informatique et création artistique).
- Enseignement : Universitaire, écoles d’art, conservatoires, organismes de formation aux métiers de l’art
- Formation de spécialistes de haut niveau pour la production musicale, visuelle, multimédia, multimédia éducatif, etc.
- Métiers de la médiation artistique, auto-entreprenariat autour de la thématique AST.
- Ingénierie d’étude ou de recherche dans l’industrie spécialisée.
Poursuites d’études
Le principal débouché est la poursuite d’études en thèse pour des postes de Chercheur, Enseignant/Chercheur ; Ingénieurs R&D secteurs de la création artistique, de la production et de la diffusion numériques, de l’innovation et des industries culturelles.
Le parcours AST est adossé au laboratoire ICA (Ingénierie de la Création Artistique) de Grenoble INP. Ce laboratoire a accueilli chaque année 2 à 3 étudiants de la spécialité AST pour leur stage de master, ce type d’accueil sera poursuivi dans le cadre du nouveau projet. L’encadrement y est assuré par les responsables des secteurs de recherche en relation avec les thèmes de la formation, ainsi que par des doctorants de la spécialité CIA de l’école doctorale EDISCE, qui s’inscrit dans le prolongement de AST.
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