21 septembre 2011 | ||
21h00 | à | 23h00 |
MER 21 SEPT > 21h
SEWING MACHINE ORCHESTRA + LA CHAMBRE DES MACHINES
Performances machinales
Planétarium // Plein tarif : 6 € // tarif réduit : 3,50 € //
En partenariat avec jazz à Poitiers
La Chambre des Machines a reçu une mention spéciale au prix ars electronica 2011
http://www.lachambredesmachines.com,
SEWING MACHINE ORCHESTRA (CAN)
Composition, programmation, performance : Martin Messier // électronique : Samuel St-Aubin // scénographie : Alexandre Landry
Sewing Machine Orchestra est une performance utilisant huit vieilles machines à coudre singer des années 1930-40. À l’aide de microcontrôleurs, elles se métamorphosent en huit instruments d’une acuité et d’une rapidité incroyable, les moteurs servant à créer la trame sonore et les lumières, l’ambiance visuelle…
Cette création a bénéficié du soutien du Conseil des arts du Canada. Compositeur, performeur et vidéaste, Martin Messier s’intéresse aux relations entre l’image, le son et la musique électroacoustique qu’il aborde sous plusieurs angles : performance, électronique live, installation, vidéo, musique pour la danse et le théâtre. Ses oeuvres ont été présentées par de nombreux festivals nationaux et internationaux dont Akousma, Mutek et Festival TransAmériques (Montréal), Bang on a Can (NY), Transmediale (Berlin) et Sonar (Barcelone, Chicago).
Son plus récent projet s’inscrit dans la continuité de ses recherches autour de l’objet, puisqu’il a signé des performances pour pupitres d’écoliers (Pencil project), réveils matin et machines à bruits.
LA CHAMBRE DES MACHINES (FRA/CAN)
Conception, composition et performance : Nicolas Bernier + Martin Messier // Fabrication des intonarumori : Alexandre Landry // Production : Perte de signal
Performance issue d’un désir de réappropriation du monde physique dans notre environnement de création numérique, La Chambre des Machines est une oeuvre directement inspirée des intonarumori (machines à bruits) construites par Luigi Russolo et les futuristes italiens au début du 20e siècle, mouvement considéré comme étant à l’origine de la musique bruitiste.
La chambre des machines constitue donc un hommage aux futuristes du début du vingtième siècle. « Ils ont été parmi les premiers à faire de la musique à partir de bruits, précise Nicolas Bernier. « Nous avons deux machines qui sont amplifiées sur lesquelles nous jouons et nous ajoutons des sons électroniques de l’ordinateur pour créer notre oeuvre. » L’artiste qui construit les machines des deux compères est Alexandre Landry qui a pratiquement obtenu une carte blanche des deux artistes pour créer leur boîte respective.
Cette démarche, de créer de la musique électronique à partir d’objets, n’est pas nouvelle pour les deux artistes. Cependant, les collaborateurs s’entendent pour dire que ce projet marque un tournant dans leur utilisation des objets musicaux. S’il est vrai que les deux artistes ont déjà eu la volonté de n’utiliser que les bruits produits par leurs engins, ce n’est plus le cas avec La chambre des machines. « Le son acoustique est toujours là, explique Martin Messier. On l’amplifie par l’ordinateur et on utilise aussi nos machines comme contrôleur. Ma programmation permet de détecter des attaques musicales et de déclencher des séquences de sons préprogrammées. Plutôt que d’être puriste dans notre approche, on a voulu d’abord servir l’oeuvre musicale » Poursuivant ainsi leur « combat » contre les spectacles de musique électronique qui se passent derrière l’écran d’un ordinateur, les deux artistes proposent une réelle performance. « L’important, pour nous, c’est de montrer la relation entre le geste et la musique, explique Nicolas Bernier. On apprend à jouer ensemble et on passe nos après-midi à essayer de nouveaux trucs. » Une technique de composition qui nécessite de nombreuses heures de programmation. Martin Messier étant le maître d’oeuvre du duo dans ce domaine, il ne compte plus les heures passées devant l’interface d’Ableton Live ou de Max/Msp. « Ce qu’on veut convoyer, c’est notre amour de la musique électronique, explique-t-il. C’est une extension de notre imaginaire en plus d’être une performance. Nos boîtes, ce sont vraiment des instruments de musique. On apprend encore à les apprivoiser et notre relation avec elles ne va que s’améliorer avec le temps. »
Les deux artistes sont très contents des résultats de leur projet jusqu’à maintenant et sont très excités de partir au festival Transmediale pour le présenter. Pour le moment, une petite tournée européenne est au programme durant la fin 2011.
NICOLAS BERNIER
Inclassable, Nicolas Bernier vogue allègrement entre musique concrète, art vidéo, installation et performance. Sa vivacité lui a rapidement apporté une reconnaissance internationale, cumulant les
distinctions tel qu’au Prix Ars Electronica (Autriche, 2009, 2011), au Visionaria Festival (Italie, 2004, 2005) et au Chicago Motion Graphic Festival (États-Unis, 2004). Au coeur de son éclectisme demeure une constante : la recherche d’un équilibre entre cérébralité et sensualité ainsi qu’entre matières organiques et traitements numériques.
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