* Vendredi 26 mars à 20h30 : Trio d’hommes pour une lutherie monumentale avec Eric Cordier, musique électroacoustique ; Gilles Viandier, danse ; Denis Tricot, sculpture
En partenariat avec le Centre Socio-Culturel de Beaulieu
Trio d’hommes pour une lutherie monumentale from emfccsti on Vimeo.
Résidence/expo – spectacle
Spectacle transversal et improvisé où danseur, musicien et sculpteur bâtissent ensembles, projetant dans la sculpture la musique et la danse que déjà ils ressentent.
Le spectacle se donne à trois, trois corps engageant leurs gestes dans l’instrument monumental. Les rôles basculent, se bousculent dans la liberté de l’improvisation entre musiciens, danseurs, personnages d’une histoire que chaque spectateur est libre de se fabriquer. Les gestes qu’ils soient producteurs de sons ou gestes dansés entrent en dialogue et résonnent étroitement avec l’étrange forêt sonore dynamique et ludique qui envahit le plateau.
Tendus en l’air, six à sept fils de bois de 9 mètres minimum, entièrement sous suspentes, constituent la matière vivante d’une sculpture-instrument pour les paysages et les architectures. Ils s’élancent à partir d’un espace qui devient la console de l’Orgue de bois. L’amplification prend sa source ici, à partir de capteurs sonores fixés sur le bois. Éric Cordier, titulaire de l’orgue, intervient au niveau de la console sur les attaches et directement sur le bois avec mailloches et archets. Denis Tricot, en déplacement constant, agit à mains nues sur les suspentes et sur les planches. En duo engagé dans la musique concrète, ils improvisent.
À mi-chemin entre la harpe éolienne d’Athanase Kircher et les expérimentations concrètes de Pierre Schaeffer, se référant aux compositions pour les extérieurs de Murray Schafer, l’Orgue de bois se définit avant tout par son mode de jeu : le mode naturel où seul dans son espace, il est joué par le vent, et le mode instrumental où, joué par les archets, il devient un corps sonore amplifié. Instrument électrique, il ne sonne pas d’emblée et ne prend vie que par les technologies d’amplification et de diffusion qui le rendent audible.
Parmi les archets attendus : le vent, le public qui découvre en manipulant l’instrument et en assistant aux concerts le plaisir de jouer avec les sons, et les flammes qui livrent aux capteurs sonores des vibrations provoquant des musiques étranges.
Chaque instrument est unique, conçu pour le lieu qui le reçoit. Il se développe à l’échelle d’un paysage, d’une architecture, d’une rue, d’une ville… Avec ses vastes fils de bois emmêlés, il crée des espaces pour des lieux privilégiés exposés aux regards. Des improvisateurs du geste et du son sont invités pour y devenir des archets improvisés.
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