6 mai 2018
18h30à19h30
Musique électronique improvisée : synthétiseur, platines …

Planétarium // PT : 6,5 € / TR : 3,5 €

Carole Rieussec : compositrice- improvisatrice / Lionel Marchetti : compositeur- improvisateur

vide –

le vide, au sens d’un espace de l’émergence possible d’une tierce entité –
le vide, insaisissable, non situé –
espace d’où tout pourrait surgir –

silence en creux – réflexions périphériques : jeux

s’il existe un tel silence, toute notre attention musicale est d’être à l’écoute à la frontière  même
de sa présence
avec cette envie de laisser venir à nous
dans le jeu, nos postures
ce qui toujours s’enfuit, glisse, s’échappe, se métamorphose et signe par là-même

la complexité de toute vie vivante
et ses possibles déferlantes

Carole Rieussec, Lionel Marchetti

 

http://kristoffk.roll.free.fr/

https://lionelmarchetti.bandcamp.com/

 

Carole Rieussec est une compositrice de musique électroacoustique et une performeuse.
Depuis 1986, Carole Rieussec compose avec les bruits, les voix et les rythmiques du monde. En 1988, elle intègre le studio de création de Luc Ferrari à Paris, La Muse en circuit, et compose à ses côtés durant sept ans. En 1990, elle rencontre Jean-Kristoff Camps dans un septet de platine tourne disque, Les Arènes du Vinyle, et c’est avec lui qu’elle va former le duo Kristoff K.Roll, qualifié de labyrinthe sonore à entrées multiples. Carole est sonographe à tendance minimaliste, le travail avec les haut-parleurs, et la relation du son à l’espace est un axe fondamental de sa poétique. Elle aime les installations sonores et les diffusions électroacoustiques.
En 1998, à l’invitation du percussionniste Lê Quan Ninh, elle plonge dans la pratique improvisée et depuis multiplie les concerts live électroacoustiques en France et à l’étranger. Son dispositif de jeu électroacoustique mêle machine, set de microphones, et objets de la vie quotidienne. Sur scène, elle active la lenteur et l’improbable. Ses compositions électroacoustiques sont tissées de sons électroniques, de voix, et de silences.
Carole Rieussec collabore également actuellement avec les plasticiennes Enna Chaton et Antonella Bussanich, la metteuse en scène Perrine Maurin, et toujours le saxophoniste Daunik Lazro.
Par ailleurs elle a créé et codirige le festival Sonorités à Montpellier avec le poète sonore Anne-James Chaton, le guitariste Didier Aschour, la plasticienne Enna Chaton, l’auteur transdisciplinaire Fred Dumond. Elle est également membre du comité de rédaction de « revue et corrigée », surface écrite des pratiques expérimentales. Au sein de cette revue, elle crée une net rubrique audio dédiée au genre et à l’expérimentation artistique : wi watt’heure.

Lionel Marchetti, compositeur de musique concrète, est né en 1971. Tout d’abord autodidacte, il explore ensuite le répertoire de la musique concrète, en tant qu’art acousmatique, avec Xavier Garcia. L’intégralité de son œuvre musicale est aujourd’hui disponible en distribution numérique.
En concert, il interprète ses compositions concrètes sur divers systèmes de spatialisation du son (acousmonium de 4, 8, 12 haut-parleurs ou plus). Il compose essentiellement dans son studio personnel. Il a également composé au CFMI de Lyon (Université Lumière Lyon 2 ) ou au Groupe de recherches musicales de Paris (INA-GRM).
Lionel Marchetti se consacre également, sur scène, en solo, à l’improvisation (dispositif analogique expérimental avec microphones divers, feed-back, ondes radiophoniques, magnétophone à bande magnétique, haut-parleurs modifiés, synthétiseurs analogiques etc.) et avec des musiciens comme Jérôme Noetinger (électronique, magnétophone à bande), Xavier Garcia (électronique), Seijiro Murayama (percussions, voix), Xavier Charles (clarinette), Jean-Baptiste Favory (composition, électronique), Emmanuel Holterbach (composition, électronique), Pierre Mottron, Yan Yun (électronique) etc., ainsi qu’avec la musicienne et danseuse japonaise Yôko Higashi (composition, électronique et danse butô).
Depuis la fin des années 80, et dans la lignée des premières compositions de musique concrète, il travaille quotidiennement, dans ce qu’il aime nommer son atelier des sons, à une poétique musicale uniquement permise par l’utilisation des technologies, à savoir l’utilisation du haut-parleur à l’enregistrement associé : de l’analogique au numérique jusqu’à l’idée du partage.
En tant qu’artiste sonore plasticien, il travaille à des installations sonores et visuelles en mettant en scène, comme une « extension invisible », les haut-parleurs, avec des photographies et divers matériaux.
Parallèlement, Lionel Marchetti poursuit un travail d’écriture poétique (cf. La Revue des Ressources, en ligne, ou encore la revue Lampe-tempête) ainsi qu’une approche théorique de la musique concrète et de l’art du haut-parleur, en tant qu’artiste praticien du genre, attaché à une sensibilité et à une lecture poétique de cette façon de faire de la musique avec les sons enregistrés. Son livre « La musique concrète de Michel Chion » (Metamkine, 1998) reste le plus remarqué.
Pour définir sa musique, tant composée qu’improvisée, où la dimension corporelle tient une place importante (Lionel Marchetti a dansé avec la compagnie universitaire Relyanse Nicole Choffée entre 1986 et 1991), il reprend régulièrement cette formule de l’écrivain géopoéticien Kenneth White tirée de « Déambulations dans l’espace nomade » (éd. Actes Sud / Crestet centre d’art, 1995) : « Concret ou abstrait ? J’aime l’abstrait où subsiste un souvenir de substance, le concret qui s’affine aux frontières du vide ».

 

crédit photo : © DR

Posted by Lieu multiple