21 mai 2013 9h0025 mai 2013 18h00
25 mai 2013
18h30à19h30

DU MAR 21 AU SAM 25 MAI

PRÉSENTATION PUBLIQUE SAM 25 MAI // 18H30

FRITZ THE CAT

Résidence / ciné-concert

Planétarium // Entrée libre

http://www.myspace.fr/506021368

A deux sur scène, Yohan Landry (Microfilm, Le Prince Miiaou) et Damien Skoracki (Fahr, bAse, Capwell) jouent, bouclent, triturent, accompagnent et imitent le réel, l’enregistrent… Pédales de sample, guitares, batterie, basse, ordinateur, synthèse, sont autant d’instruments et d’éléments sonores qui s’entremêlent pour donner naissance à leur musique que l’on peut qualifier de ‘space rock’. Contrairement au ciné-concert traditionnel, qui consiste à « improviser » avec un piano, Fritz the Cat utilise tous les moyens modernes de synchronisation et d’analyse de l’image. Travaillant sur un nouveau projet autour du film Dracula, pages tirées du journal d’une vierge, de Guy Maddin, Yohan et Damien profiteront du dôme du planétarium pour peaufiner leur création.

Dracula, pages tirées du journal d’une vierge, de Guy Maddin – Canada – 2001 – n&b teinté – 75 min

Réalisé en 2001 par le réalisateur canadien Guy Maddin, Dracula est une œuvre déroutante. Il s’agit d’une adaptation pour le cinéma d’un ballet, combinant à la fois une danse sensuelle, des scènes mimées et des intertitres. Il est interprété avec passion par les danseurs du Royal Winnipeg Ballet.

 Mais le film ressemble davantage à une œuvre dramatique qu’à une simple chorégraphie. Il est abondemment poétique, et profondément esthétique. Tiré du roman de Bram Stocker, Guy Maddin dit J’ai décidé dès le début que j’en ferais l’adaptation la plus fidèle jamais faite. A ceci près, étrangement, qu’elle serait dansée.

 Il est filmé en Super8, 16mm et Super16, puis monté en vidéo. « Dracula » est un savant mélange de charmes anciens et de nouvelles technologies. Il possède le grain précieux des vieilles bandes, et utilise abondamment l’outil numérique pour transporter l’image vers des territoires inexplorés.

Le film noir et blanc prend parfois des teintes mauves, vertes, bleues ; certains éléments sont rouges vifs alors que le reste de l’image demeure comme dans les années 20. Les plans sont découpés, bouclés, traités...

Tous ces ingrédients rendent ce film singulièrement communicatif. Le spectateur est happé par cette histoire sans mots, qui se dévoile par une alchimie parfaite entre l’universalité du langage du corps, un thème presque universel, le rythme parfait du montage, les effets spéciaux, et la beauté des prises de vues.

GUY MADDIN

Cinéaste adulé d’un certain Tom Waits, Guy Maddin est un réalisateur, acteur, ingénieur du son, directeur de la photographie, scénariste canadien, né le 28 février 1956 à Winnipeg, Manitoba (Canada).

Loin d’être prédestiné au septième art, exerce d’abord le métier de guichetier dans une banque puis de peintre en bâtiment. Il se lance en 1986 dans la réalisation de son premier court métrage, The Dead Father, déjà tout empreint de ce qui allait être son esthétique, si originale (voire expérimentale) malgré l’abondance de ses références cinématographiques, prégnantes dans ses films.

Le Noir et Blanc, l’image salie à la manière des vieilles bandes des années 20, les décors semi-mythiques, deviennent une de ses marques de fabrique. Les sujets aussi ont de quoi déconcerter le spectateur lambda : un film traitant de l’inceste en haute-montagne pour Careful qui est hanté par le mythe d’Oedipe et un autre de l’organisation d’un concours de musique par une baronne de la bière cul de jatte avecThe Saddest music in the world.

Sans budget important, Guy Maddin réussit à imposer une œuvre poétique, lyrique, surréaliste et personnelle, mêlant une imagination débordante aux plus profonds désirs non-refoulés. Pour son cas, voir Et les lâches s’agenouillent…, son autobiographie fantasmée. En 1995 au Telluride Film Festival, Guy Maddin reçoit, pour l’ensemble de son œuvre, la très convoitée Telluride Medal, que reçurent avant lui des cinéastes tels que Abel Gance, Francis Ford Coppola, Andrei Tarkovski ou Clint Eastwood.

Posted by Lieu multiple

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